Bonjour à tous,
Cela fait quelques jours que j'ai visité ce forum avec interêt mais sans l'intention particulière de m'y inscrire . . . Et puis ce matin, je souhaitais simplement partager avec vous un de mes livres de chevet (que je posterai à la rubrique consacrée). . . Alors après avoir longuement réfléchi, à demêler le " trop dire " du " pas assez ", je me lance afin que nous puissions faire doucement connaissance.
J'ai 40 ans, sans enfant, et vis avec mon compagnon depuis 8 ans maintenant.
J'ai été élevée dans une famille athée, et personne autour de moi ne me parlait de ce que je cherchais sans savoir ce que je cherchais! De nature joyeuse mais assez angoissée, c'est à 20 ans avec mon professeur de yoga, que j'ai "touché" du doigt ce que j'appelle mon intériorité. Enfin, quelqu'un m'aidait de par son exemple, à aller vers cet univers intérieur et connecté. A partir de ce moment, j'ai cherché une voie, un moyen . . .Mes rêves m'aidaient, alors du yoga à la sophrologie, en passant par les rêves lucides, la relaxation, les sorties hors du corps, j'ai cheminé tant bien que mal en expérimentant, loin de toute religion et théorie, mais avec cette intuition tenace que je n'avais pas encore trouvé le support, le soutient qui me correspondait.
C'est à 33 ans que j'ai rencontré ma voie, une voie de méditation avec un mantra sous la "direction" d'un maitre de spiritualité indien. Je m'excuse par avance de la discrétion et du minimalisme avec lesquels j'échangerai à ce sujet avec vous, mais l'amour ne se raconte pas, n'est ce pas ? Pour résumer, il est dit que quand le disciple est prêt, le maitre apparait, et c'était visiblement le moment. Je chemine tout doucement sur cette voie depuis lors, avant des périodes de fidélité et de sécheresse alternées dans la pratique et dans le coeur . . . Cet enseignement, loin de sectariser, bien au contraire, m'a ouverte et m'a amené à m'intéresser aux diverses formes de méditation et aux pratiques de différentes religions en la matière, tout en restant " accrochée " à mon propre rôcher. C'est comme ça que j'ai cherché à savoir si dans la tradition chrétienne, il existait ce type de méditation. Et c'est comme ça que j'ai découvert tout récement les enseignements de John Maine, puis ce site. C'est en lisant, très émue, la lettre de Laurence Freeman en hommage à Rosie Lovat, première oblate de la communauté, que j'ai "reconnu" une soeur, ou plutôt une grande soeur, un modèle inspirant. Encore une fois, j'ai entendu par là que l'amour n'avait pas de frontière et que tous les expérimentateurs, les méditants se rejoignaient bien sur d'une certaine façon par le coeur et l'esprit. C'est ce qui m'a décidé à prendre contact avec vous tous par le biais de ce forum, bien que n'étant pas " chrétienne " comme on l'entend communément. Mais en lisant Laurence Freeman, en voyant ce désir d'inter-religiosité, et en reconnaissant son message quant à cet espace divin en nous, je me suis permise de rentrer en contact avec vous, frères et soeurs, en espérant ne choquer personne ici.
Pour finir cette présentation, l'année 2012 avec son lot de décés, de maladie incurable dans mon entourage très proche, n'a pas mis ma foi à l'épreuve, mais c'est ma nature humaine émotive, angoissée et mes tendances aux dépendances/compensations qui s'est faite malmener. Alors oui, dans cette période de "froideur " dans le coeur, je n'ai pas honte de dire que j'ai besoin de vous peut-être, d'échange en tout cas, pour reconnecter avec l'amour inconditionnel.
Frère Antoine, un ermite contemporain du var, faisait du stop, un jour. Une voiture le dépassa, puis freina fortement pour faire marche arrière et l'inviter à monter. Le conducteur, malicieux, lui demanda : " Alors comme ça, vous êtes un ermite... Avez-vous rencontré Dieu ? ". Ce à quoi Frère Antoine répondit, tout aussi malicieux : " Oui, j'ai rencontré Dieu, pas plus tard qu'il y a 5 minutes, il a fait marche arrière pour me prendre en stop ".Cette anecdote se passe de commentaire et explique mieux que tout ma démarche auprès de vous.
Fraternellement et au plaisir de vous lire bientôt . . .