Quelques règles pratiques pour être mieux compris

Un des nombreux fruits de la pratique de la méditation (même si ça n'en est pas l'objet) est de nous aider à sortir du stress et de l'agitation du quotidien : essayons donc, lorsque nous rédigeons un message, de nous ménager le temps nécessaire à son élaboration.

Ne répondons pas forcément tout de suite, du tac au tac, dans l'urgence, si nous savons pertinemment que nous n'avons pas suffisamment de temps devant nous pour choisir avec soin nos mots et la tournure de nos phrases, qui feront que nous serons plus ou moins bien compris des autres.
Offrons à nos lectures comme à nos réponses un peu de cet espace de silence et d'attention que nous apprenons à cultiver dans la méditation.

Ainsi s'il arrivait que l'on nous réponde d'une manière qui ne nous paraît pas assez empreinte de respect à notre goût, voire qui frise l'agressivité à notre égard, d'une façon qui heurte notre sensibilité ou bien qui chatouille carrément notre amour-propre, sachons rester calmes et laissons à notre émotion le temps de retomber à un niveau qui nous permette de répondre, en ce qui nous concerne, sans fiel ni agressivité.

Pour cela, veillons tout particulièrement à nous exprimer à la première personne du singulier. Disons : "Je" et non pas "tu", "je pense que", "je crois que", "j'imagine que" au lieu des "il faut que", "tu devrais" ou "tu dois" ; et, encore moins de ces "il" ou "ils" qui visent à accuser les autres, les juger ou les dénigrer ! Exposons ce que nous sentons, ressentons, pensons, croyons, et... tenons-nous en là !

N'ayons pas peur de consacrer un peu plus de temps que ce qui nous paraît nécessaire à la relecture soigneuse de nos écrits, en utilisant le bouton "Prévisualiser" qui se trouve en bas de la zone d'édition.

Jouons à essayer de nous relire comme si c'était un autre qui venait de nous écrire : nous comprenons-nous bien nous-mêmes ? Vérifions qu'il n'y aurait pas plusieurs interprétations possibles de ce que nous avons voulu exprimer. Le "ton" employé est-il juste, ou bien risque-t-il d'être jugé blessant, ou arrogant ?

Si c'est le cas, n'hésitons pas à corriger, changer de mots, de tournure de phrase, pour être certains d'être mieux compris. Essayons de rester simples et économes de mots. Choisissons-les avec le plus grand soin : entre plusieurs synonymes, préférons celui qui reflète le mieux notre vision, ou épouse de façon plus étroite les sentiments que nous ressentons.

Si nous avons la chance d'être en couple, pourquoi ne pas nous faire relire par l'autre avant d'envoyer notre prose ? Au moins, a-t-il compris, lui qui nous connaît bien, ce que nous voulions dire ?

Au passage, pensons à éviter les trop nombreuses abréviations qui rendent souvent la lecture plus difficile.

Et, si nous aimons ce sport, ne nous privons pas du plaisir de faire la chasse aux phôtes (pardon :oops: ) fautes d'orthographe !

Bon forum à toutes et à tous.