| | De Jésus à Jésus en passant par le Zen Soto | |
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myriam
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| Sujet: De Jésus à Jésus en passant par le Zen Soto Mer 14 Oct 2015 - 22:35 | |
| Cher Christian, dans l'espoir d'attirer à toi des interlocuteurs , et pour pouvoir approfondir ce qui te concerne, je me permets d'ouvrir ce nouveau sujet en y copiant ton témoignage. Le titre est ce qui me vient, je peux le changer si tu as une idée. - Christian a écrit:
- Alors que j’étais un pratiquant catholique zélé, ce questionnement a induit une distanciation de cette pratique religieuse catholique et mon cheminement vers le zen soto.
Le zen soto m’apparaissait comme dépouillement synthétique du bouddhisme réduit à l’essentiel, cad une ascèse rigoureuse de la concentration du mental sur la posture, la respiration, et une écoute en soi et hors soi de l’impermanence des êtres, et de l’unicité infinie de l’Etre. Cette rigoureuse ascèse spirituelle et l'absence de toute image de Dieu dans cette école m'intriguait !
En cette école, toute définition de mon ego finissait par se dissoudre. Dans cette dissolution, la question qui suis-je ? n’avait plus aucun intérêt, ni sens. Ce désintérêt de la question identitaire entrainait un apaisement salutaire. Quelques années de tels exercices m’ont complétement renouvelé. Dans ce dépouillement les distinctions du sacré et de profane, les distinctions du divin et du non divin ont fondu en une unicité universelle hors de laquelle il n'y a rien, et même ce rien est en elle.
Ce chemin était capable de réussir l’exploit de me dépouiller réellement de toutes mes richesses, jusqu'au plus difficile, le dépouillement de l’ego jusqu’à la capacité de passer par le trou d’une aiguille.
Des années de ferveur catholique y n’avaient jamais réussi, tout au contraire.
Alors pourquoi ne pas en rester à la pratique du zen soto ?
Le zen soto demeure ancré dans sa tradition bouddhiste s’appuyant sur l’amour et la confiance en Bouddha, la méditation des enseignements des maîtres bouddhistes, et la vie communautaire bouddhiste … Continuer dans cette voie, c'était comme pour un poisson d'eau douce nager en eau salée !
Je suis resté définitivement marqué par ma tradition chrétienne, mais surtout par ma rencontre de Jésus-Christ. Cette prise de conscience de Sa présence en moi jusqu’à l’unicité résonnait parfaitement avec le témoignage des évangiles. C’est d’ailleurs la persistance de cette résonnance, qui m’a permis de vivre pleinement et sans crainte cette expérience de zen soto.
Ce qui fait que ces années de pratique du zen soto n’ont jamais pu s’ancrer essentiellement en Bouddha, l’enseignement bouddhiste, et une communauté bouddhiste …
Tout au contraire, le zen soto m’a donné d’amplifier cette résonnance en Jésus-Christ, jusqu’à pouvoir dire, "non pas moi, mais le Christ en moi", jusqu’à même l’unicité du moi en Lui !
J’apprends progressivement à intégrer cette pratique de méditation qui m’est devenu vitale dans ma tradition et foi chrétienne qui est aussi un aspect essentiel de mon cheminement existentiel.
J’ai fait le pari qu’il était possible et salutaire de vivre ma pratique de méditation au sein et en harmonie de ma tradition chrétienne.
Cela s’avère déjà plus simple que je ne l’espérais !
Pour en finir avec cette question de l'image de Dieu : Fabriquer ou tenter de se soumettre à une image fabriquée de Dieu, une monumentale et précise théologie qui aurait réponse à tout sur l’identité de Dieu est tentant, sécurisant, mais s’avère contre productif dans le sens, où il renforce la question identitaire de l’ego, confrontée à une image fabriquée de Dieu.
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La méditation transcendantale et la dissolution de l’ego qu’elle engendre est la voie par excellence proposée par Jésus Christ afin que se réalise son vœux : « Qu’ils soient UN, comme toi et moi, nous sommes UN ».
En cette unicité essentielle la question identitaire se dissout d’elle-même, avec elle la quête identitaire, et donc le désir de fabriquer une image de Dieu, il demeure la charité !
Je peux comprendre ce que le témoignage de mon cheminement peut avoir de bouleversant, et même d’indigeste pour nombre de chrétiens. J'assume ! Ce témoignage est authentique, c’est mon chemin en Jésus-Christ. La diversité des cheminements en Lui, et le dialogue qu'elle permet est en soi source vivante.
Je vous embrasse ! | |
| | | myriam
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| Sujet: Re: De Jésus à Jésus en passant par le Zen Soto Mer 14 Oct 2015 - 22:37 | |
| Tu as sans doute lu ce livre "Le Zen et la Bible" ? Jel'ai commencé il y a longtemps mais je vais m'y remettre en pensant à toi. Au cas où voici les références: Le Zen et la Bible
Auteur : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] | Traducteur : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]En lisant le Zen et la Bible de JK Kadowaki ( un jésuite japonais qui a été amené à écrire par le cardinal Ratzinger), on pense au vieux projet d’établissemnt d’un fondement universel des religions : la communauté religieuse, l’expérience mystique, le principe de renaissance, la conversion, toutes ces notions sont communes au Bouddhisme comme au Christanisme et probablement à d’autres religions. Jésuite et professeur de philosophie à l'université Sophia de Tokyo, Kakichi Kadowaki a connu tardivement le christianisme. En méditant les Exercices d'Ignace de Loyola, il a découvert une réelle parenté entre la vie religieuse chrétienne et la vie monastique zen. C'est à cette lumière qu'une nouvelle lecture de la Bible s'est ouverte à lui, corporelle, émotionnelle, viscérale. Dans Le Zen et la Bible, il relate sa propre expérience, au confluent de la pratique de la sesshin zen (session de méditation intensive) et de la retraite ignacienne, dépassant les apparentes divergences entre deux grandes spiritualités pour nous rendre plus proche le sens de l'aventure spirituelle. | |
| | | myriam
Messages : 351 Localisation : Vosges
| Sujet: Re: De Jésus à Jésus en passant par le Zen Soto Mer 14 Oct 2015 - 22:42 | |
| En farfouillant sur le net je viens de découvrir cet interview passionnante! [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] - Citation :
Benoît BILLOT, moine bénédictin : Qu’est-ce que le zen ? Interview paru dans « Panorama » (décembre 2009, n°460), 2e partie Le mot « zen » signifie « méditation ». Comme vous le savez, le bouddhisme est né au VIe siècle avant Jésus-Christ, en Inde, de ce grand génie religieux que fut le Bouddha. Lorsqu’il parvint en Chine, le bouddhisme se confronta avec les traditions locales, particulièrement le taoïsme. C’est de cette rencontre que naquit le zen, une des branches du bouddhisme. Il se caractérise par la « méditation sans objet » : le méditant travaille à rester sans agitation intérieure, sans pensées, dans une sorte d’ouverture maximum à la vie et à la réalité. Dans sa méditation, il ne s’adresse pas à un Dieu, il ne « prie » pas, il se contente d’être là, attentif à tout ce qui pourrait arriver.
On fait « le vide » ? Oui. Mais entendons-nous sur ce mot. Il ne s’agit pas d’un vide négatif, celui d’une absence, d’une panne psychique, d’une sorte de délaissement pathologique de soi-même. Le méditant est, au contraire, invité à mobiliser toute son attention, à être au maximum présent à lui-même et à son environnement. Afin d’être attentif à une Présence.
Qu’entendez-vous par « Présence » ? II s’agit de se rendre présent à l’Essentiel, qui prend des formes diverses en fonction de l’enracinement dans une religion particulière. Un bouddhiste peut, dans ce chemin intérieur, se laisser toucher par une Réalité au-delà de toute réalité, une Réalité non-personnelle, qu’il appelle Busho (Nature de Bouddha). Le chrétien, lui, se tient prêt à accueillir, parfois même à ressentir, la présence du Maître intérieur : le Christ. Cette pratique méditative est donc accessible à tous, même si ce que chacun met derrière le mot de « Présence » ne correspond pas à la même réalité spirituelle, expérimentée. Comment faire que cette méditation zen, née dans un univers mental très étranger au monothéisme, devienne spécifiquement chrétienne ? Ce fut l’objet d’un petit livre « L’assise en Dieu » . La méditation zazen peut nous apprendre les bases physiques et même psychiques sur lesquelles devrait s’appuyer la prière chrétienne. En particulier, l’attention au souffle. On peut, de plus, greffer sur le souffle le nom de Jésus ou tout autre mot saint. Cette répétition va progressivement unifier le mental, le corporel et le spirituel. Ainsi va-t-on avancer sur le chemin de l’unification intérieure. Ce mot sacré s’implante progressivement à l’intérieur du cœur et « ça » se met à prier tout seul dans les profondeurs de la personne. La « Prière du Cœur » - encore appelée « Prière de Jésus » - que j’ai reçue par la suite, procède des mêmes principes, même si elle est totalement baignée dans une atmosphère christique.
Revenons à votre propre parcours. Après votre séjour au Japon, vous êtes allé passer plusieurs mois en Allema-gne, dans la Forêt Noire, chez Graf Durckheim… À cette époque, je travaillais en paroisse. Et j’étais mal. Un jour, cela m’a sauté aux yeux : je me suis vu vieillir et devenir étriqué, bête…. Je me suis dit : non, maintenant il faut que je fasse quelque chose ! Or, juste à ce moment, une porte s’est ouverte devant moi : suite à une restructuration dans ma communauté, je pouvais demander une année sabbatique sans que cela ne mette les frères en difficulté. Ils ont accepté cette éventualité et je suis donc parti en Allemagne, chez un autre grand, Karlfried Graf Durckheim. À l’origine professeur de psychologie, cet homme avait vécu sept années au Japon. D’esprit curieux, il s’était fait initier à la philosophie asiatique. Il avait pratiqué la méditation zen et les « arts » qui l’accompagnent. De retour en Europe, il avait pu jeter des ponts entre les sagesses orientales et la culture occidentale, notamment par la psychanalyse. Ses travaux, son enseignement, étaient accompagnés de la méditation profonde et visaient à la transformation de la personne humaine. On accourait de l’Europe entière pour travailler avec lui. Les six mois que j’ai passés à Rütte, à cinquante mètres de son logis, ont donné à ma vie une nouvelle orientation.
Comment définiriez-vous cette démarche ? Rütte était - est encore - un centre de thérapie initiatique. Il s’agissait, pour chaque patient, de faire émerger les domaines de sa vie qui étaient dans l’ombre et de leur permettre de trouver leur place. Par exemple, les thérapeutes me proposaient, à moi qui suis « masculin », divers moyens pour que je puisse découvrir ma part féminine intérieure et l’honorer. J’ai tenté de décrire cet étonnant processus, mais de façon symbolique, dans un petit livre : « Le chemin de Tobie » . Cependant, il se trouve qu’en route apparaissaient des malformations psychiques ayant souvent des conséquences physiques ; une grande partie du travail était de les intégrer de façon juste et parfois de les soigner. C’est pourquoi je désirais plonger dans la psychanalyse. Je l’ai pu à la fin de l’année sabbatique. Dans cette relation particulière qui s’établit entre le psychanalyste et le patient, il est possible de faire monter à la conscience des blessures que nous avons oubliées, des déviances familiales dont nous n’avons pas idée. On peut ainsi mieux se comprendre soi-même, savoir pourquoi on réagit de telle ou telle manière. Alors, si on le décide, un travail de libération, long et souvent coûteux, peut s’engager.
Avec, peut-être, le risque de « perdre la foi » ? La démarche analytique amène à faire la vérité sur soi et donc aussi sur ses croyances. Mes manières de croire sont passées alors par un creuset qui, effectivement, remettait bien des choses en cause. De fausses images de Dieu, des « projections » inconscientes plaquées sur le Christ, sur ma manière d’habiter l’Église, se sont écroulées. L’analyse a donc passé au crible, de façon assez impitoyable, mes croyances. Elle permettait un travail analogue à celui de mes plongées dans les monastères zen. Tout cela, de fait, est un risque, mais aussi une chance pour la foi. Car le croyant doit sans cesse « briser les idoles » qui l’empêchent de marcher vers la Vérité. J’ai vécu mes années d’analyse, puis de psychothérapie, à la fois comme une sorte de dépossession de mes croyances et une ouverture à une foi renouvelée.
Diriez-vous que, à sa manière, la psychanalyse est un chemin d’intériorité ? Elle peut très bien l’être. Comme la psychothérapie. Cela dépend de l’analyste et de l’analysé, de leur qualité humaine. Elle est, pour beaucoup, une voie de libération. Et la vie chrétienne, pour être féconde, suppose une libération. Libération des formes religieuses reçues dans l’enfance, des atavismes du milieu d’origine, des blocages inconscients qui « nouent » la vie psychique, etc. Pour « grandir » dans la vie spirituelle, il convient de mieux se connaître et de laisser du « vide » en soi pour les autres et pour l’Autre. La psychanalyse, en tant qu’elle est chemin de sortie de l’illusion, peut donc être une voie féconde pour la vie spirituelle. Mais à condition, cependant, de ne pas tout mélanger : ce qui relève du psychisme d’un côté et ce qui appartient à la vie spirituelle de l’autre. Même s’ils entrent en interaction, le « psy » et le « spi » ne relèvent pas de la même approche.
La grande affaire de la vie spirituelle, c’est l’unification intérieure ? Nous sommes des êtres « éparpillés » : le travail d’un côté, la vie familiale de l’autre, la vie spirituelle encore ailleurs… Sans parler des multiples tensions qui souvent nous écartèlent. L’unification est en effet l’un des aspects de la vie spirituelle. Certains êtres y arrivent et sont particulièrement lumineux. L’Abbé Pierre, par exemple, aura réussi à unifier en lui deux désirs apparemment contradictoires : la contemplation, qu’il chercha au début chez les Capucins, et la lutte sociale qu’il mena comme député sous la IVe République. Il s’agit de nous unifier autour du point central de notre existence.
Quel est ce point central ? La Bible nous dit que Dieu a planté sa tente dans le cœur de l’homme. Nous sommes, chacune et chacun d’entre nous, le « temple de l’Esprit ». S’unifier, c’est laisser la parole à cet Autre qui respire en nous. C’est chercher chaque jour davantage à correspondre à ce Désir qui nous travaille, c’est relier toutes nos tendances à ce soleil intérieur. Comme l’enfant à naître « travaille-t-il » le corps et le cœur de sa mère ? Cette image de l’enfantement de Dieu en nous a été utilisée par certains grands, comme Maître Eckart, ou Angélus Silesius. Il y a là bien davantage qu’une simple allégorie poétique. Oui, nous avons à « porter » Dieu en nous, nous avons à le protéger, à le laisser grandir dans le « ventre » de notre cœur ; nous avons aussi à le laisser naître dans nos vies pour mieux l’offrir au monde. La vie spirituelle est une patiente et belle gestation.
Le christianisme est vraiment la religion de « l’incarnation » ! Oui. Nous sommes maintenant dans ce temps si particulier de l’Avent. Trop souvent, on « poétise » et on « spiritualise » Noël à outrance, oubliant la réalité toute humaine - et cependant toute divine ! - de la naissance du Christ. Jésus a habité le corps d’une femme pendant neuf mois, s’est nourri de ce corps, un corps lourd, peut-être douloureux ; il a traversé ce corps pour naître. Et sa naissance ne s’est pas faite dans un monde doucereux et mièvre, mais sur une terre marquée par la violence. Méfions-nous de l’image d’Épinal de la crèche avec le « petit Jésus » et les santons sagement alignés : lorsque l’Évangile écrit que « le Verbe s’est fait chair », il dit que Jésus est venu habiter pleinement notre condition humaine… L’incarnation fut totale. C’est parce qu’il fut pleinement homme que le Christ est le chemin vers le Père.
C’est au cœur de cette condition humaine que nous avons, nous aussi, à faire naître le Christ… Oui, au cœur de nos vies inévitablement blessées, divisées, au cœur de nos sociétés souvent violentes, au cœur de nos propres désirs contradictoires, au cœur de notre souffle d’homme ou de femme… Pour mettre le Christ au monde, il nous faut oser écouter en nous les battements de son cœur.
C’est la prière qui permet cette « écoute » ? Dans le « Journal d’un curé de campagne », Bernanos imagine la conversation d’un curé avec son vicaire et lui fait dire en substance - je cite de mémoire - : « En comparaison de toute ton action, ta prière ne pèse pas assez lourd. » Dans notre monde super-technicisé, où les sources de « divertissement », au sens pascalien du terme, sont si fortes, nous n’accordons souvent pas assez de place à la vie spirituelle. Si elle se réduit à l’heure de la messe dominicale, elle ne fait pas le poids ! La prière est l’objet d’un véritable combat spirituel, jamais gagné. Il faut se donner des « résolutions » modestes, à hauteur de ce que nous pourrons tenir. Si possible une demi-heure par jour, à un moment précis de la journée, toujours le même, dans un lieu précis, pour se mettre en présence de la Présence.
Progresse-t-on dans la vie spirituelle ? Méfions-nous du concept de « progrès » dans la vie spirituelle. Saint Benoît avait coutume de dire à ses moines que, pour monter l’échelle qui va au ciel, il convient de descendre, barreau après barreau, l’échelle de l’humilité. Le « progrès » dans la vie spirituelle consiste à se désencombrer, à marcher vers la simplification et la pauvreté du cœur.
Oser reconnaître que, plus nous avançons, moins nous « savons » qui est Dieu ? Nous souffrons peut-être actuellement, dans l’Église, d’un excès d’affirmation. On nous dit « Dieu est ceci, Dieu veut cela. » Mais qu’en savons-nous ? Je me méfie un peu des prédications trop fortes, trop brillantes, trop affirmatives. Être chrétien ne consiste pas simplement à adhérer à un credo et à des dogmes. La voie chrétienne est un chemin personnel, une rencontre intime avec le Christ. Or, trop d’affirmations et de certitudes ralentissent ce cheminement. La vie spirituelle suppose le questionnement, voire même le doute. Le Père André Louf, ermite cistercien, a coutume de dire, dans une formule un peu provocante, que les moines doivent être des experts en athéisme ! La vie spirituelle suppose que nous acceptions de nous dénuder de toutes nos certitudes sur Dieu. Ne pas trop parler « sur » Dieu, beaucoup se taire pour tenter de l’écouter. Le Christ ne naîtra dans nos existences que si nous nous débarrassons de notre trop-plein de certitudes. Redoutons d’être comme cette « auberge » archicomble où il n’y avait pas de place pour lui. Seule la « crèche » de notre humilité pourra accueillir sa naissance. 2e partie de l’interview paru dans « Panorama » | |
| | | Christian
Messages : 97 Localisation : 19410 Vigeois
| Sujet: Re: De Jésus à Jésus en passant par le Zen Soto Ven 16 Oct 2015 - 17:16 | |
| Merci pour ce beau cadeau. J'ai été touché d'autant que j'ai cru lire Jacques Breton. Il m'avait initie â l'Assise chrétienne. Un parcours étonnamment similaire. | |
| | | Christian
Messages : 97 Localisation : 19410 Vigeois
| Sujet: Re: De Jésus à Jésus en passant par le Zen Soto Ven 16 Oct 2015 - 20:09 | |
| Je suis à Rouen chez mes enfants. Je découvre la possibilité d'écrire grâce à la tablette et une connexion wifi. Je suis émerveillé par les prouesses de ces nouveaux outils informatiques. Ils me donnent l'impression que ce forum est comme un groupe de méditation' nous sommes en présence par notre foi, notre méditation et nos messages. Pendant le voyage, en conduisant,je méditais. J'ai rendu grâce de cette capacité offerte aux méditant de commencer la journée par la contemplation d'une page blanche, de finir de même la journée, et poser tout au long de la journées nos actes sur une page blanche. Ainsi pouvions contempler à tout instant l'écriture de notre evangile vivant. Je vous embrasse. | |
| | | myriam
Messages : 351 Localisation : Vosges
| Sujet: Re: De Jésus à Jésus en passant par le Zen Soto Ven 16 Oct 2015 - 22:20 | |
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| | | myriam
Messages : 351 Localisation : Vosges
| Sujet: Re: De Jésus à Jésus en passant par le Zen Soto Sam 17 Oct 2015 - 22:07 | |
| Je suis allée voir qui était Jacques Breton : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Ce serait une bonne idée je trouve d'organiser un jour une rencontre des méditants chrétiens avec une personne comme lui. Il faudrait glisser l'idée à notre coordinatrice and co . | |
| | | Christian
Messages : 97 Localisation : 19410 Vigeois
| Sujet: rencontre assise et meditant Dim 18 Oct 2015 - 12:56 | |
| Chère Myriam, je crois que c'est une excellente initiative. Elle ne pourra que ravir Jacques Breton et cette équipe de pratiquants de l^assise chretienne. Tu peux déjà compter sur moi pour participer à une telle rencontre. Pimprenelle semble avoir peur d'un risque de syncrétisme entre catholicisme et zen ! Je ne sais comment la rassurer ! L'efficacité des techniques du zen vers le dépouillement total de l'ego ne m'ont pas fait perdre ma foi en Jésus Christ. Au contraire elles m'ont donné la joie et la confiance de m'abandonner totalement en Lui, et vers Lui. | |
| | | myriam
Messages : 351 Localisation : Vosges
| Sujet: Re: De Jésus à Jésus en passant par le Zen Soto Dim 18 Oct 2015 - 17:50 | |
| Il y a déjà eu de belles retraites organisées avec le père Laurence Freeman et des communautés bouddhistes, musulmanes , orthodoxes, protestantes etc... Ca a chaque fois été très beau et très riche. Je n'ai jamais observé de perte d'identité ni d'un côté ni de l'autre. Et si individuellement des questionnements naissent de ces échanges ça ne peut être qu'une bonne chose. Mais pour l'expérience que j'ai de rencontres avec des personnes en question, j'ai plutôt observé que c'est l'occasion pour chacun d'affiner et d'approfondir sa propre voie ( si on en a une). Donc comment rassurer mieux que par l'exemple et la réalité concrète de ce qu'on vit, de coeur à coeur , d'esprit à esprit. Pimprenelle a peut-être des arguments pour étayer son doute, il faut les entendre aussi. Ensuite si ce que tu montres de toi ne rassure pas et si tu penses avoir fait de ton mieux pour échanger alors il n'y sans doute rien à faire de plus . | |
| | | Christian
Messages : 97 Localisation : 19410 Vigeois
| Sujet: expérience de zen, témoignage video Sam 24 Oct 2015 - 8:23 | |
| Expérience de zen qui a conduit à une redécouverte de la foi chrétienne. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]La similitude de tous les témoignages quand à la manière de vivre la foi en Jésus Christ en s'appuyant sur l'expérience du zen, est en soi une preuve de l'authenticité de cette expérience et du bienfait de ce cheminement. | |
| | | JM
Messages : 126 Localisation : Breviandes Emploi/loisirs : retraite Humeur : bien dans sa tete
| Sujet: De Jésus à Jésus Lun 26 Oct 2015 - 6:09 | |
| Mais taisez-vous donc ! Laissez agir la parole de Dieu !
Deux moines"Zen" arrivent à un gué assez profond cependant; Une fort belle jeune femme attend, elle a un peu peur, le courant est fort; Un des moines la prends dans ses bras et ils traversent ainsi le gué. La traversée terminée, il dépose la jeune femme sur la terre ferme et reprends sa marche avec l'autre moine; Chemin faisant, celui-ci souligne à l'autre qu'il a porté une femme dans ses bras avec tout ce que cela représente.
Oui, je l'ai porté un instant, juste le temps de traverser, mais toi, cela fait déjà une demi-heure que tu l'as porte dans ta tête. | |
| | | Christian
Messages : 97 Localisation : 19410 Vigeois
| Sujet: Le vide et le plein Lun 26 Oct 2015 - 10:50 | |
| Si le vide met du relief au plein, le plein donne aussi de la profondeur au vide. La parole de Dieu ? Une question sans fond. La parole des hommes do Le vide donne du relief au plein, et le plein de la profondeur au vide. La divinité de Jesus donne du relief à son humanité, son humanité de la profondeur à sa divinité. Que vaut de laisser faire la parole de Dieu, sans qu'elle donne de pouvoir s'exprimer dans la communication entre les hommes. Voilà pourquoi j'aime à entendre le résonance au milieu de nous de la parole de Dieu. Je vous en prie, que ce forum ne soit pas le lieu de se taire, mais bien le moment de s'entendre entre chrétiens méditants.
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| | | JM
Messages : 126 Localisation : Breviandes Emploi/loisirs : retraite Humeur : bien dans sa tete
| Sujet: De Jésus à Jésus Lun 26 Oct 2015 - 12:03 | |
| Loin de moi de vouloir imposer le silence. Se mettre en présence de Dieu et à l'invitation de Bernard de Clairvaux, se demander ce que l'on va faire. Se sensibiliser à la réalité de sa présence. Se mettre au contact de sa présence avant de prier, coeur à coeur, personne à personne, avec Dieu lui-même et non pas avec quelque pensée de Dieu.
Prions dans le silence, travaillons ensemble pour construire le corps du Christ. Devenons ce que nous recevons. Tout est là, tout nous a été donné, cherchons le; Fraternellement, JM | |
| | | Christian
Messages : 97 Localisation : 19410 Vigeois
| Sujet: forum silencieux Lun 26 Oct 2015 - 16:12 | |
| Nous sommes confrontés à un paradoxe sur ce forum entre le désir de partage fraternel, qui passe aussi par le bavardage libre et confiant, et notre désir de silence et de contemplation qui nous rassemblent. Pour ceux, méditants chretiens qui n'ont pas le privilège de vivre à proximité d'un groupe ce forum pourrait être une chance de vivre un partage fraternel émergeant d'une communion de silence. Le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est silencieux. Je suis content de te lire, JM | |
| | | myriam
Messages : 351 Localisation : Vosges
| Sujet: Re: De Jésus à Jésus en passant par le Zen Soto Lun 26 Oct 2015 - 17:27 | |
| Je suis heureuse de vous lire tous les deux. Et je partage vos réflexions concernant la source de silence en Présence qui ne devrait pourtant pas empêcher les partages, profonds ou moins profonds...En toute simplicité. JM est un des très très rares qui donne régulièrement de lui-même dans cet esprit et grâce à qui il subsiste un peu de vie sur ce forum. | |
| | | JM
Messages : 126 Localisation : Breviandes Emploi/loisirs : retraite Humeur : bien dans sa tete
| Sujet: de Jésus à Jésus Mar 27 Oct 2015 - 2:36 | |
| Merci Myriam, mais prends garde de ne point trop flatter mon égo, qui serait source de péché, non pas pour toi mais pour celui qui reçoit.
Le plus grand danger qui nous épie, c'est bien la mise en avant, le trop fameux: moi, je. La méditation silencieuse, la prière du coeur nous entraine sur ce chemin, celui ou les mots sont remplacés par le silence du face à face; Trop souvent, nous avons du mal à déchiffrer la réponse reçue, pis encore le tumulte extérieur nous submerge trop vite et tout s'en va comme brindilles en fumée.
Seigneur, que veux-tu me dire aujourd'hui? Viens à mon aide; Affine ce métal rouillé en un acier brillant afin d'aller au combat avec les bonnes armes;
Christ nous envoie en mission, à la recherche de nos frères perdus. Chaque jour, il nous demande que nous mettions nos actes et pensées en accord avec ce que nous recevons de lui afin que cela soit reçu par ceux que nous allons rencontré;
Encore une fois, grande est la difficulté,la vie tumultueuse qui nous entoure, la nôtre bien entendu, se charge de notre chute.
Seigneur, pardonne-moi, en venant sur ce forum, je crains de commetre un grand péché, celui de la vaine gloire. Voila pourquoi le Silence, la Prière;
Que Dieu vous bénisse | |
| | | Christian
Messages : 97 Localisation : 19410 Vigeois
| Sujet: Sauvés par avance ! Mar 27 Oct 2015 - 9:36 | |
| Cher JM, Vivre est une prise de risque, jusqu'au risque de se perdre. Les enfants à qui l'on défend de se salir et dont on étouffe la joie de jouer spontanément afin qu'ils ne blessent ni leur corps, ni leur âme, finissent par étouffer. J'ai presque de l'admiration pour les âmes qui prennent le risque insensé de se perdre jusqu'à plonger en enfer. C'est dans une noirceur totale et brûlante que j'ai senti pour la première fois la présence salvatrice et amoureuse, présence qui telle une petite graine a continué de pousser dans ma terre, jusqu'à être un arbre qui fit d'une jungle inhospitaliere et douloureuse un paradis de béatitudes. J'ai su que j'étais aimé de toute éternité et cela même dans les trous noirs en lesquels mon âmes se plaisaient à s'enfoncer. Je crois que l'épanouissement de le vie fraternelle cette prise de risque, passe par cette liberté des enfants qui prennente des risques jusqu'au risque de l'orgueil et de la vanité car ils savent que c'est dans les détours des erreurs révélées qu'ils apprendront à entrer dans la gloire de Dieu. | |
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